Les gestionnaires de flottes doivent se préparer d'urgence à la fin des moteurs diesel
En janvier, le Parlement européen s'est mis d'accord sur de nouvelles règles concernant les émissions de CO2 des véhicules lourds. Celles-ci prévoient que les moteurs électriques et à hydrogène remplaceront les moteurs diesel dans les camions et les bus d'ici 2040. Les gestionnaires de flottes doivent donc élaborer une stratégie d'électrification en temps utile.
Dans le cadre du règlement 'Fit for 55' de l'Union européenne, aucun nouveau véhicule à moteur à combustion interne (ICE) ne pourra être vendu à partir de 2035. Récemment, l'UE a également annoncé un calendrier pour la réduction des émissions des camions et des autobus à moteur diesel, les ventes de ces véhicules devant cesser d'ici à 2040. Des constructeurs tels que Daimler Truck, Scania, MAN, Volvo, DAF, Iveco et Ford ont confirmé qu'ils cesseraient progressivement de vendre des moteurs diesel d'ici 2040.
Nouvelle législation
La stratégie de l'UE pour une mobilité durable et intelligente vise à réduire les émissions de CO2 du secteur des transports de 90% d'ici à 2050. Par conséquent, l'infrastructure nécessaire à la mise en place de trois millions de chargeurs de véhicules électriques sera déployée d'ici à 2030. Entre-temps, l'UE travaille sur des textes législatifs supplémentaires, tels que le règlement sur les infrastructures pour carburants alternatifs (AFIR) et la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD).
Le règlement AFIR prévoit l'installation de stations de recharge rapide dans les principales entreprises de transport à partir de 2025. De son côté, la directive EPBD encourage la rénovation des bâtiments vétustes, avec l'installation obligatoire d'une infrastructure de recharge pour les véhicules électriques dans tous les bâtiments privés nouveaux et existants.
Stratégie d'électrification
Ces évolutions obligent les opérateurs de flottes à élaborer une stratégie d'électrification en temps utile. Cette stratégie doit reposer sur six piliers: l'infrastructure de recharge, les coûts de recharge, la consommation d'énergie, l'état de la batterie, la planification des tâches et l'optimisation des activités. L'infrastructure de recharge et la consommation d'énergie sont donc indispensables à la stratégie d'électrification d'une flotte. Les petites organisations peuvent s'adresser à des fournisseurs commerciaux d'infrastructures de recharge et payer sur la base d'un achat d'énergie, comme à la pompe à essence.
Les organisations dont la demande de capacité et la fréquence de recharge sont élevées auront tout intérêt à intégrer l'infrastructure de recharge des VE dans leurs bâtiments existants. "Elles peuvent réaliser des économies en combinant le stockage de l'énergie et les logiciels de gestion de l'énergie, ce qui va bien au-delà des économies réalisées sur les coûts de recharge. Par exemple, ceux qui investissent dans des panneaux solaires et une capacité de stockage peuvent économiser sur la facture énergétique globale de l'organisation", explique Delphine Clement, directrice des ventes pour la transition énergétique chez Eaton. "L'énergie stockée en dehors des heures de pointe peut ainsi être utilisée aux heures de pointe, c'est ce qu'on appelle le peak shaving(l'écrêtement des pointes)."
Support
Avant d'investir dans une infrastructure de recharge, il est important d'effectuer plusieurs simulations et d'analyser les données actuelles du parc automobile. Des partenaires spécialisés tels que Webfleet et Eaton peuvent apporter le soutien nécessaire pour passer des véhicules à moteur à combustion interne aux VE d'une manière structurée et optimale.
